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Literature

Djawad Rostom Touati

Misère de la littérature

The Misery of Literature

« Une idéologie est dominante seulement, et seulement si elle n’est pas perçue comme telle », disait Frank Lepage en paraphrasant Marx. C’est-à-dire si elle connaît un tel niveau de diffusion qu’elle semble aller de soi, que les représentations qu’elles charrient paraissent l’évidence même. Raison pour laquelle « le discours du mythe doit dissimuler aussi bien ses propres origines que celles de ce qu’il décrit » (Edward Saïd).
Pour extirper les origines du mythe néocolonial, Nadir, le poète dilettante, s’engage à manier la rime en vers et contre tous les idéologues du défaitisme et de l’autodénigrement. Ce faisant, il trouvera en Lina, jeune universitaire et romancière prometteuse, un soutien aussi précieux qu’inattendu.
En œuvrant à transformer le monde, les jeunes auteurs se transforment eux-mêmes, ainsi que leurs rapports. Alors que Lina réalise que « la liberté réside dans la transformation de ses propres déterminations » (Engels), Nadir dépassera-t-il enfin les conduites d’échec qu’il a sublimées en idéal de liberté ?
Avec Misère de la littérature, l’auteur ferme les portes de sa trilogie risquée « Le culte du ça », et ouvre celles du débat sur la « question littéraire » : l’écriture.

Djawad Rostom Touati est également l’auteur de La scène et l’histoire (Apic éditions, 2021) et La civilisation de l’ersatz (Prix Ahmed Baba de la Rentrée Littéraire du Mali 2020), 2ème volet de la trilogie « Le culte du ça ».

Frank Lepage paraphrased Marx: ‘‘An ideology is dominant only if it is not perceived as such. In other words’’, if it is so widespread that it seems to be taken for granted, and the representations it conveys seem self-evident. This is why ‘‘the discourse of myth must conceal both its own origins and those of what it describes’’ (Edward Saïd).
To root out the origins of the neo-colonial myth, Nadir, the dilettante poet, undertakes to use rhyme in verse against all the ideologists of defeatism and self-denigration. In the process, he finds unexpected and invaluable support in Lina, a promising young academic and novelist. By working to transform the world, the young authors transform themselves and their relationships. As Lina realises that ‘‘freedom lies in the transformation of one's own determinations’’ (Engels), will Nadir finally overcome the patterns of failure that he has sublimated into the ideal of freedom?
With The Misery of Literature, the author closes the doors on his risky trilogy ‘‘Le culte du ça’’ (The cult of it), and opens those of the debate on the ‘‘literary question’’: writing.

Djawad Rostom Touati is also the author of La scène et l'histoire (The Stage and the Story, Apic éditions, 2021) and La civilisation de l'ersatz (The Civilisation of the Ersatz, Prix Ahmed Baba de la Rentrée Littéraire du Mali 2020), part 2 of the trilogy ‘‘Le culte du ça’’ (The cult of it).

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